Feralia
Comment pourrais-je oublier ? Nous avons bu quelques verres autrefois, accumulés de fabuleux songes et partagés le même oreiller en l’absence de clair de lune.
Dépouillé de sentiments, j’ai tenté de tromper le temps, de défier les ténèbres et balayer chaque jour le seuil des lamentations. Inlassablement j’ai invoqué le bâton pour mater ma souffrance.
Le jour se lève. Je vais traîner mes pas sur les rives du fleuve. Ne m’en veuillez pas, je ne puis agir autrement. J’ai converti mon cœur au néant.
(remeny – 1 novembre 2011)