Le rire sauvage de la Parade, sang détaché

Publié le par noserrances.over-blog.com

 

 

Cela commença sous les rires des enfants, cela finira par eux.

Ce poison va rester dans toutes nos veines même quand, la fanfare tournant, nous serons rendus à l'ancienne inharmonie.

O maintenant, nous si digne de ces tortures ! rassemblons fervemment cette promesse surhumaine faite à notre corps et à notre âme créés: cette promesse, cette démence !

L'élégance, la science, la violence !

On nous a promis d'enterrer dans l'ombre l'arbre du bien et du mal, de déporter les honnêtetés tyranniques, afin que nous amenions notre très pur amour.

Cela commença par quelques dégoûts et cela finit, - ne pouvant nous saisir sur-le-champ de cette éternité, - cela finit par une débandade de parfums.

 

Rimbaud

(Illuminations

Matinée d'ivresse)

 

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Les yeux flambent, le sang chante, les os s'élargissent, les larmes et des filets rouges ruissellent. Leur raillerie ou leur terreur dure une minute, ou des mois entiers.
     J'ai seul la clef de cette parade sauvage.

 

Rimbaud

(Illuminations

Parade)

 

 

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M
<br /> J'ai tendu des cordes de clocher à clocher ;<br /> des guirlandes de fenêtre à fenêtre ;<br /> des chaînes d'or d'étoile à étoile,<br /> et je danse.<br /> [ Arthur Rimbaud<br /> Phrases - les Illuminations ]<br /> <br /> <br /> ET JE DANSE!<br /> <br /> <br />
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M
<br /> je sais que tu aimes cette référence à la parade sauvage et à sa clé, que tu possèdes toi seul<br /> lorsque tu déclames ce vers, tu t'empares du contenu, avec force et délectation "J'ai seul la clé de cette parade sauvage!"<br /> <br /> Toi seul sait sans doute pourquoi, Friendly!<br /> <br /> Moi je pense à Goya et ses tableaux des différent âges de la vie<br /> tu les connais bien aussi<br /> http://francoislegendre.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=13&Itemid=12&8e81316e4d527e6c487e22a9eaa56927=de4cbf2e4c0273a8f1eecaee2d34340d<br /> <br /> mon "portrait" voulait figurer l'un de ces âges<br /> <br /> genre "cadavérisée satisfaite de son image"<br /> <br /> (miroir: fonction narcissique, par laquelle le sujet réfléchi s’absorbe dans la contemplation amoureuse de son image, et fonction temporelle d’accélération, par laquelle le miroir vieillit le<br /> visage qui s’y reflète, altère l’apparence et met en péril l’intégrité du sujet.)<br /> <br /> <br /> c'est que vois-tu durant un mois j'ai approché le visage de la mort et de son cortège tragi-grotesque<br /> <br /> ça m'a rappelé bien des choses!<br /> <br /> "vanité, tout est vanité!"<br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> http://francoislegendre.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=13&Itemid=12&8e81316e4d527e6c487e22a9eaa56927=de4cbf2e4c0273a8f1eecaee2d34340d<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> et<br /> <br /> <br /> http://mucri.univ-paris1.fr/mucri11/article.php3?id_article=105#<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
F
<br /> autoportrait!<br /> <br /> oui c'est certainement un autoportrait<br /> <br /> le sien<br /> <br /> le tien<br /> <br /> je n'irai pas jusqu'au "mien" et au "nôtre"<br /> <br /> je préfère dans le genre "nos vos leurs"<br /> <br /> "nos voleurs" comme cela résonnait autrefois à nos oreilles d'enfants, tu te souviens, miel? dans la cour du CM2?<br /> <br /> lorsque telle une danseuse balinaise tu gardais tes bras levés et joints au-dessus de la tête, impassible sous les quolibets des grands dadais autour de toi<br /> <br /> montonson, matasa, métésé, notrevotrel'heure, nos voleurs...<br /> <br /> les punitions étaient rocambolesques lorsqu'on ne les considère plus sous l'oeil partisan du tortionnaire!<br /> <br /> <br />
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M
<br /> « Il avait écrit avoir été bouffon, provocateur, magicien, inventeur de paradis et d'enfers. Alors, "J'ai seul la clef de cette parade sauvage" voudrait dire : "Je suis cette parade, ils sont moi".<br /> Il partage les orgueils de ces drôles, il veut leurs provocations nécessaires, il a leurs frayeurs. C'est un autoportrait, regard au miroir, fasciné, inquiet. »<br /> <br /> Claude Jeancolas<br /> <br /> <br />
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M
<br /> « Je vais dévoiler tous les mystères : mystères religieux ou naturels, mort, naissance, avenir, passé, cosmogonie, néant. Je suis maître en fantasmagories.<br /> Ecoutez !...<br /> J'ai tous les talents ! — Il n'y a personne ici et il y a quelqu'un : je ne voudrais pas répandre mon trésor. — Veut-on des chants nègres, des danses de houris ? Veut-on que je disparaisse, que je<br /> plonge à la recherche de l'anneau ? Veut-on ? Je ferai de l'or, des remèdes.<br /> Fiez-vous donc à moi, la foi soulage, guide, guérit.»<br /> Rimbaud « Nuit de l’enfer »<br /> <br /> http://www.ciel-et-enfer.net/nuit-de-l-enfer-285.texte<br /> <br /> <br />
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