De l'ouverture de Tannhauser (de Wagner)

Publié le par noserrances.over-blog.com

 

La première fois, en 1984, que j'entendis en direct et en live l'ouverture de Tannhauser, dans une église, par un orchestre, je fus saisie par l'immensité, l'intensité, la profondeur
toute cette musique me parlait du "Père"
l'autorité du père
mais aussi sa douceur
des sentiments filiaux que je n'avais jamais connus en présence de mon géniteur
mais qui me semblaient soudainements "pleins" et évidents
des sentiments qui se substituaient à ceux que j'avais pu connaître
des sentiments qui pansaient et guérissaient mes blessures, mes yeux débordaient des larmes de mon coeur
j'étais comme térrassée et relevée à l'ombre des colonnes  qui soutenaient la voute où se mouvait ce torrent de bienfaits

aucun mot
la musique, seule la musique
et moi

 

 

 

 

 

 

 

 

Rene Leibowitz conducts The Royal Philharmonic Orchestra (1962)

 

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J'ai beaucoup aimé cette version également que je vous invite à écouter (plus qu'à regarder): http://www.youtube.com/watch?v=Izyg-fhQ0E8&feature=related

l'interprétation par l'orchestre de la Bayerische Staatsoper de Munich, dirigé par Zubin Mehta est grandiose mais

la mise en scène ne correspond pas du tout aux sentiments que m'évoque cette musique, davantage liés à la rédemption par l'amour.

 

Il est un fait: l'"arbre mort" peut reverdir!

Nous ne vivons plus sous la condamnation, mais sous la grâce.

 

 

Miel; 28 Janvier 2011

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