AMICO FRAGILE : Regards sur l'oeuvre de Paolo Zagaglia - 4

Publié le par noserrances.over-blog.com

Je suis  cinéaste, homme de théâtre, romancier, poète, nouvelliste,  vidéaste, critique de cinéma, romaniste, éditeur, linographiste, documentaliste, collectionneur, historien, et folkloriste

 

 

En 1988, associé à Michel Bedeur pour l’illustration et à Pol Noël pour la traduction du texte en wallon, vint un beau volume : « Le Chat volant de la ville de Verviers » (histoire véritable).  Au dos du volume nous trouvons trois portraits caricatures des auteurs dus au pinceau de René Hausman.

Avec Michel Bedeur également, un fort volume sur les anciens cinémas de Verviers.

On peut ajouter à ces ouvrages deux albums de photos anciennes d’Emile Pirenne et Martin Fettweis, un sur les photos de l’occupation verviétoise d’Armand Ruwet, un cahier contenant six reproduction d’aquarelles originales de Michel Desmarets sur le vieux Verviers et une monographie sur le sculpteur Jean Pleyers.

 

Faisons-nous plaisir avec ce petit extrait du « Tchèt volant dêl Vêye du Vèrvîs »

 

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L’après midi, le tout Verviers était au rendez-vous.  L’impatience, l’excitation était énorme.  Malheur à ceux qui auraient osé insinuer que le chat ne s’envolerait pas : ils se seraient fait massacrer sur le champ !

Quand les autorités – même le clergé – se furent installées aux premières loges, on aurait pu entendre voler une mouche.

Enfin, tel un criminel qu’on mène à la potence, le chat fut amené, tenu de main ferme par Collinet suivi de Saroléa.  Très fiers, ils fendirent la foule joyeuse qui applaudissait à tout rompre.

Les deux hommes entrèrent dans l’Eglise Saint-Remacle et escaladèrent quatre à quatre les marches qui menaient au sommet de la tour carrée.

Arrivés à la chambre des cloches, ils attachèrent le chat à une poutre afin qu’il ne se sauve pas.  Collinet prit alors des vessies qu’il gonfla et ferma à l’aide de cordelettes de chanvre.  Cela fait, il les fixa à une sangle qui ceignait le corps du chat, fort effrayé par ce qui se tramait.

Ce fut le délire :

- Regardez, le chat fait des efforts pour voler !

- Il bat des pattes !

- Ca y est, il vole, il vole !

Mais les plus lucides virent le pauvre chat culbuter, tomber comme une pierre et atterrir, paniqué, sur ses quatre pattes au milieu de curieux.

Une petite vieille cria :

- Reculez, reculez tous !  Il s’apprête à s’envoler de nouveau.  Bougez-vous !  Bougez-vous tous !

Mais les gens commencèrent à ricaner tandis que le chat, apercevant un passage au milieu de la foule, prit la poudre d’escampette.

L’échec de l’entreprise était consommé.  Le Bourgmestre fulminait car il se rendait  compte, mais un peu tard, qu’il allait être la risée de toute la population.  Ses Echevins l’entouraient, solidaires mais tout aussi furieux.

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F
<br /> Puisque c'est une histoire véridique, heureusement que le chat s'en est bien tiré!<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> J'ai suivi ces articles sur Paolo Zagaglia, découvrant un homme de talent, de grande modestie et d'engagements. Un homme de valeur, de grande sensibilité, un homme précieux.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Merci à toi Remeny, et bon retour sur noserrances!<br />
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M
<br /> <br /> <br /> <br /> Tu sais ce texte délicieux me fait penser à la fois à Till Eulenspiegel, et au Baron de Münchausen<br /> <br /> <br /> il est bien savoureux ce texte!<br /> <br /> <br /> <br />
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